Collection "Encres Vives"
Les numéros les plus récents de la revue se présentent sous la forme d’une plaquette de seize pages A4, constituant le recueil d’un auteur confirmé, une anthologie collective ou encore un dossier sur un poète contemporain.
PARUTIONS DANS LA COLLECTION 2014-2017
Ludmilla PODKOSOVA, Avec du bleu pour commencer, 16 p., 470e Encres Vives.
Parution : 09/2017
Extrait : Dans le voyage / la cime des arbres défile / défi lancé au ciel // on se plait / dans ce théâtre d'ombres / colorées / on rêve // à la descente / loin de la vitesse / le bois se fend // dans les yeux de la forêt.
Chantal DANJOU, La Concomitante, 16 p., 468e Encres Vives.
Parution : 07/2017
Présentation : La Concomitante évoque le glissement des lieux les uns devant les autres, leurs rapprochements et leurs heurts. Ce déplacement induit la diffraction du temps. Cette étrange expérience vient d'un voyage en île de Palawan et du retour, de la modification induite dans la matière même des lieux.
Jean-Jacques DORIO, La Nostalgie du présent, 16 p., 467e Encres Vives.
Parution : 07/2017
Présentation de l'auteur : L'écriture d'un poème obéit toujours aux mêmes conditions : s'arrêter, faire le vide, laisser agir le corps, accueillir ce qui émerge. Elle a sa durée propre, elle n'obéit qu'à elle-même et nul ne peut la forcer - sous peine de l'interrompre. C'est une loi de l'activité. Le temps des occupations quotidiennes, dans lequel nous courons sans cesse après quelque chose, est un temps horizontal. Celui de l'exercice poétique se ramasse sur lui-même et engendre un mouvement ascendant. Il est un pur présent. (J'ai modifié sous l'angle de l'exercice poétique, le texte d'origine (Un paradigme de Jean-François Billeter) qui a trait à l'exercice de la pensée. Il convient très bien à ma pratique d'écriture. Et au-delà...).
Simon BREST, Des Étésiens, 16 p., 466e Encres Vives.
Parution : 05/2017
Présentation de Michel Lac : Simon Brest (1935-2017). Cet homme tellurique, les pieds bien ancrés dans la terre, les poings fermés sur ses hanches, nous prodigue une noire tendresse. Sa langue cherche à approcher le réel, ses yeux grands ouverts à l'imaginaire. Et si son écriture charrie la matière et l'histoire des hommes, ses poèmes nés du siècle dernier traversent avec force nos aujourd'hui ténébreux. Quant à moi, Simon, "je promènerai ma veste vide en souvenir de toi*"
* Simon Brest, extrait de Thermidor, éd. Avant-Quart n° 14, 1976.
Spécial Michel LAC, 16 p., 465e Encres Vives.
Couv. : Portrait, technique mixte, 2001, par Jean Lafforgue
Parution : 04/2017
Présentation de Michel Cosem : Il est rare de rencontrer un auteur comme Michel Lac qui demeure constant dans ses choix esthétiques et dans son rapport avec la poésie. C'est justement la poésie qui a été son épine dorsale selon les étapes et les à-coups de la vie. Ses recueils semblent être chaque fois des messages évidents sur le bord de la route. J'ai toujours apprécié cette écriture qui sous des abords faciles et familiers donne à réfléchir et à s'interroger sur sa destinée. Son objectif de dire le monde tel qu'il le voit ne s'encombre pas de recherches formelles même si l'on devine que cette clarté est bien le fruit du travail bien maîtrisé. Voilà donc l'occasion de faire le point pour aller encore plus loin.
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Sommaire : Dix sept fenêtres sur l'oeuvre de Michel Lac, entretien avec Jacqueline Saint-Jean ; Notes de lecture à propos de quelques recueils choisis ; Bibliographie.
Cédric LE PENVEN, Variations autour d'un geste 2, 16 p., 464e Encres Vives.
Parution : 03/2017
Extrait :
C'est que ce geste
main posée
contre écorce
est devenu
main posée
sur le ventre
de ma femme enceinte
Anne MOUNIC, Tout là-propos de ces merveilles, 16 p., 463e Encres Vives.
Parution : 02/2017
Ill. intérieures : gravures à la pointe sèche de l'auteur.
Présentation :
rehauts
La nuée tisse un cocon froid / englobant le paysage dont / ternissent les teintes - / seules quelques pointes / vives de l'automne balbutiant / percent les valeurs monotones / de la toile de fond.
Un vert vif, / ici, gorgé de pluie ; un jaune d'or / là-bas, en rondes gommettes, et des cascades d'angles aigus, / rouge vif et carmin.
Ce sont les rehauts / que requiert l'esprit afin de jouir / et penser, avec les bouquets jaunes / de séneçon, ici, sur le talus.
Jean-Michel TARTAYRE, Poudre de jour, 16 p., 462e Encres Vives. Parution : 01/2017
Ill. de couv. : anonyme.
Extrait :
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" Rien à justifier en soi -
​
Qu'à laisser passer la lumière
En poudre de mots.
​
Tous les sens en éveil."
Paul BADIN, Poèmes à l’étroit, 16 p., 461e Encres Vives. Parution : 12/2016
Ill. de couv. : Gérard Houver.
Extrait : Aujourd'hui prône pouvoir et puissance, sexe, argent, débauche. Pourquoi ne pas profiter des multiples proies du jour pour assouvir pulsions et désirs avant qu'ils ne rejoignent la glaise commune ? SOLITUDE. Assis sur son tas de fumier on puits, l'on est toujours seul face à ses propres misères, face au purin du monde, à ses hémorragies. À en oublier l'énergie du soleil.
Arnaud CHEMIN-BOCAGE, Epos, 16 p., 460e Encres Vives. Parution : 11/2016.
Présentation : Ces poèmes de forme brève sont autant de cris d'amour, de solitude, en quête de sens. "Si l'amour n'existe pas en vain nous vivons". Je sens un frémissement, une inspiration fulgurante me submerge, qui m'incite à écrire la joie et la douleur d'être un homme. Puis apparaît l'apaisement, comme une source sur la pierre. Sous le soleil vertical, résistent et franchissent les hommes debout. Comment vivre ? Il faut surmonter le réel. Comment écrire ? Il faut beaucoup souffrir. René Char et Paul Celan montrent la voie. Encre de survie dans un carnet d'oubli.
Michel LAC, Une autre forme d'amour, 16 p., 459e Encres Vives. Parution : 10/2016.
Ill. de couv. André Falsen.
Présentation par Jacqueline Saint-Jean : L’écriture de Michel Lac est toujours ce face à face avec l’essentiel : avec soi-même, son histoire et son devenir. Avec l’altérité. Avec la mémoire et l’oubli. Ce qui reste. Ce qui revient. Ce qui advient. Ici les mots émergent des fonds, dans le vide blanc de l’heure et de la page, îlots de langue dénudés par le temps, archipel intérieur où l’âme s’essouffle à tendre la vie. Ecriture elliptique et troublante, dont l’étrangeté familière s’ouvre à l’imaginaire. Travaillée par la tension entre ce qui veut vivre et ce qui meurt. Habitée par les présences premières, Je, Il, Elle, ou la jeune fille, aussi réelles, qu’incertaines, figures de l’humain souvent doubles, ou multiples. « Au plus loin de mes souvenirs le féminin hante ma vie » écrivait-il en marge d’Elle, étrangère. Mais le masculin ici aussi s’interroge, se dédouble. Identités flottantes où chacun peut retrouver une part de soi-même. Sans pathos, comme en constat mis à distance, scènes et images surgissent, traces d’un récit troué, dans leur vérité silencieuse. Quelque chose de Hopper, parfois. La terre, la nuit et la mer accompagnent ce poème baigné d’ « une autre forme d’amour ».
Chantal DANJOU, Inutilités de voir venir, 16 p., 458e Encres Vives. Parution : 09/2016.
Présentation : La nature - une ligne de crêtes, un arbre... - et des éléments rapportés - béton coulé sur un chemin, avion... - produisent en se rencontrant des traits et des formes géométriques "artificiels". C'est ainsi que le sillage blanc, parfaitement tracé d'un avion au-dessus de la corniche, croise la verticale d'un corbeau. Comment se rejoignent-ils ou s'esquivent-ils ? Leur rencontre est-elle due au seul hasard d'une destination ? Et quelle est l'implication du regard, celui du marcheur qui lève les yeux vers le ciel ?
Veronica ARANDA, Tatouage, 16 p., 457e Encres Vives. Parution : 08/2016.
Extrait : Il est arrivé de la Mer Rouge sur un voilier fébrile, à la dérive, chargé d'oranges, et, en haut de son mât se dressaient les mosquées les plus bleues où se croisaient les chemins de Perse jusqu'au port d'arrivée, où flotte la voile d'un murmure clair-obscur, le soudain tambour des kermesses et la neige de mars, au petit matin qui toujours achève le cycle des soies et ses routes lointaines.
Éric CHASSEFIÈRE, L'Inaccessible ici, 16 p., 456e Encres Vives. Parution : 06/2016.
Ill. de couv. Catherine Bruneau
EXTRAIT : Sur quel chemin me suis-je égaré / quelle main m’a parlé / a tenu au secret de sa paume / ma tempe bruissante encore / de l’aube intérieure du rêve / en quel nulle part de ma conscience / où pour un instant / s’étaient joints les deux fleuves / me suis-je éveillé hésitant / entre ce personnage que j’étais encore / et l’être de mémoire qui perçait / reprenait corps à la matière des choses
Michel COSEM, Le Midi des coquelicots, 16 p., 455e Encres Vives. Parution : 06/2016.
Extrait : "J'écoute le vrai silence / celui du coeur des fleurs des caresses du vent / du pollen qui joue avec les yeux / celui des grandes et souples fougères / celui qui s'amuse au milieu du pré / comme un joyau / aux mille nourritures célestes."
Thierry LASPALLES, Brefs éclats, 16 p., 454e Encres Vives. Parution : 05/2016.
Présentation : La poésie n'a de cesse, entend-on, de parler d'elle-même ? Et pourquoi non ? Ce narcissisime-là au moins est de bon aloi. Encore lui faut-il se donner l'expression la plus convenable. Brève, tout d'abord. Pour fuir le discours et ses certitudes argumentées. Mais éclatante aussi, autant que faire se peut. Afin de laisser à l'image libre cours et lumière profonde.
Marilyne BERTONCINI, La Dernière oeuvre de Phidias, 16 p., 453e Encres Vives. Parution : 04/2016.
Présentation : "De Phidias, fils de Charmidés, ainsi qu'il avait signé le socle d'une statue, actif à Athènes, au Ve siècle avant J.-C., on ignore presque tout. Pline l'Ancien, et Pausanias nous parlent de ses oeuvres, dont un grand nombre a déjà disparu à leur époque : il est l'auteur des frises du Parthénon, du Zeus d'Olympie considéré comme l'une des 7 merveilles du monde. On disait de lui qu'il était le seul à connaître l'image des dieux, et qu'il la révélait aux hommes, par ses sculptures. Accusé d'impiété par ses concitoyens pour de sombres raisons politiques, il est jeté en prison, puis exilé à Olympie : c'est là qu'il pourrait être mort mais sa trace se perd après Athènes... Le mot exil a sans doute fait naître dans mon imaginaire l'idée qu'il finit sa vie dans l'île de Lemnos, attaché à chercher, jusqu'à la fin, dans les veines des marbres bruts, le visage des dieux qu'il lui fallait extraire. Le mystère de cette vie, toute tournée vers une quête d'absolu et de réalisme, de cette vieillesse, solitaire, de proscrit, m'a longtemps fait rêver à cette fin de Phidias et à celle de sa dernière oeuvre, dont il me plait à penser qu'elle est à portée de main..."
Jean-Claude VILLAIN, L'Ombre, l'effroi, 16 p., 452e Encres Vives. Parution : 03/2016. Illustration de couverture Marie-Lyne Constantini.
Présentation :
"Ce poème est si violent dans sa concision que chacune de ses parties tranche dans le vif d'un espace qui s'en trouve bouleversé : blessure doublée d'une révélation. Une contradiction se trouve ainsi résolue : une violence syllabique, puis mentale, puis charnelle, signifiée." Bernard Noël.
Claude CAILLEAU, Un parcours littéraire atypique, 16 p., 451e Encres Vives. Parution : 02/2016. Illustration de couverture Louis Hubert.
Présentation :
Claude Cailleau a collaboré aux revues Le Nouveau Recueil, Arpa, Poésie/Première, 7 à dire, Jointure, Inédit Nouveau, Multiples, Littérales, Le Coin de table, Encres Vives, Ici et Là , Les Cahiers de la Baule, Décol', Traces... aux anthologies du Printemps de Durcet, des Editions Donner à Voir, des Editions Sac à Mots, ainsi qu'à des ouvrages collectifs parus aux Presses de l'Université d'Angers. Il a créé en 2008 Les Cahiers de la rue Ventura, revue littéraire qui publie des dossiers sur les écrivains, de la poésie, des pages d'autobiographie et des textes sur les arts.
Claude CAILLEAU, Un parcours littéraire atypique, 16 p., 451e Encres Vives. Parution : 02/2016. Illustration de couverture Louis Hubert.
Présentation :
Claude Cailleau a collaboré aux revues Le Nouveau Recueil, Arpa, Poésie/Première, 7 à dire, Jointure, Inédit Nouveau, Multiples, Littérales, Le Coin de table, Encres Vives, Ici et Là , Les Cahiers de la Baule, Décol', Traces... aux anthologies du Printemps de Durcet, des Editions Donner à Voir, des Editions Sac à Mots, ainsi qu'à des ouvrages collectifs parus aux Presses de l'Université d'Angers. Il a créé en 2008 Les Cahiers de la rue Ventura, revue littéraire qui publie des dossiers sur les écrivains, de la poésie, des pages d'autobiographie et des textes sur les arts.
Simone ALIÉ-DARAM, Syllabes, 16 p., 450e Encres Vives. Parution : 01/2016.
4e de couverture :
« Simone Alié-Daram poursuit le chemin, lucide sur l'impossibilité de revenir en arrière, mais sans rien oublier de ce qu'elle a traversé. La mélancolie, après un si long parcours d'une puissante vitalité : "Où es-tu ma rebelle", se réfracte dans le regard et elle atteint, sans l'avoir choisi, le plus troublant de sa parole poétique : "J'ai accouché de la tendresse" ; "Je veux mourir dans le vent / Grignotée d'amour par des vapeurs d'êtres". La terrible expérience de la vie, des deuils, le temps qui s'effiloche, obscurcissent les jours à venir et elle se voit "sans devenir / Comme un mollusque handicapé". ». Christian Saint-Paul.
Jean JOUBERT, L'Éternité de la rose, 16 p., 449e Encres Vives. Parution : 12/2015.
4e de couverture :
« Jean Joubert est là tout proche à dire comment il faut être heureux, comment il faut profiter de la vie, comment s'aventurer dans ce monde marqué par une "inflexible espérance" mais aussi comment communiquer au plus grand nombre l'amour de la poésie ». Michel Cosem.
Jean-Pierre LASSALLE, Il convient, 16 p., 448e Encres Vives. Parution : 11/2015.
4e de couverture : La vie et l'oeuvre de Jean-Pierre Lassalle semblent se présenter comme les mansions du théâtre médiéval : mansion surréaliste ; mansion ésotérique ; mansion chevaleresque ; mansions des femmes aimées sous le double signe d'Eros et d'Agapè. Humour, créativité dans les thèmes et les images, mais aussi tonalité élégiaque caractérisent ce nouveau recueil. "Celui qui imagine sans érudition a des ailes mais n'a pas de pieds" écrivait Joubert dans ses "Carnets" ; le poète surréaliste Lassalle chausse les sandales aillées d'Hermès. Jean-Pierre Lassalle, depuis Le Grand Patagon de 1962, a publié une dizaine de recueils dont Les Petites Seymour dans la collection Encres Blanches à Encres Vives ; chez d'autres éditeurs notamment les trois principaux recueils La Fuite écarlate en 1998 ; Poèmes presques en 2000 ; L'Ecart Issolud en 2001, tous trois éd. M.C.P. Toulouse. Il convient est la devise autographe d'Antoine Lassalle (1386-1460) sur un manuscrit de Cassiodore en sa possession - même devise qu'il grava le 18 mai 1420 dans la grotte de la Sibylle.
Anne MOUNIC, On se demande s'ils sauront, 16 p., 447e Encres Vives. Parution : 10/2015.
Les sens disponibles à ce qui vient, L'audace
entretiennent en nous l'ouvert - en nous de l'ouvert dispose à l'accueil.
ce qui surgit et ne peut se nommer hasard, La vie pleine
mais essence d'altérité du devenir. surgit dans l'inaccompli -
le possible du souffle.
Dans ce sourire chez nous familier,
je distingue une perspective heureuse,
inattendue.
Marcel MIGOZZI, Temps morts, 16 p., 446e Encres Vives. Parution : 09/2015.
4e de couverture :
Seulement des faits visibles
L'improbable n'est pas à l'ordre du jour
Ce qui est vu est subi
Pour le reste le temps manque
Spécial Michel Dugué, 16 p., 445e Encres Vives. Parution : 08/2015.
Sommaire :
« Par quelle folle espérance », Michel Dugué ; « Eclosion du simple », Serge Meintinger ; Réponses aux questions de Nathalie Briant-Rannou ; « Une poésie posée en soi », Jean-Claude Leroy ; « Une présence discrète et attentive », Jacques Josse ; À propos de quelques livres (notes de lecture) ; Bibliographie.
Éric DUBOIS, Le Silence sur la dune, 16 p., 444e Encres Vives. Parution : 07/2015.
Extrait :
« Tout geste est précaire / dans l'impossibilité de comprendre // Toute issue est corde sensible // L'eau de la mémoire / se souvient // Quand la mort regarde droit / dans les yeux // Quant au silence sur la dune / il est principe du vent »
Ivan DMITRIEFF, Présence, 16 p., 443e Encres Vives. Parution : 06/2015.
Extrait :
« témoins de la lumière des choses, dans l'enclos de la transparence de la voix de l'air et des flores qui nous parle dans le silence, le coeur aux aguets des cimes de l'eau et de la poussière, à l'écoute des formes révélées de la vie dans les demeures de la couleur et de la matière, le souffle du regard ainsi posé sur le continu ruissellement du verre où se reflètent le palais des arbres et du ciel... »
Fabien MARQUET, Cent noms d'oiseaux que je n'ai pas appris, 16 p., 442e Encres Vives. Parution : 05/2015.
Extrait :
« Te revoici / j'ai dressé pour toi la chambre hospitalière / y montent par degré les lentes frondaisons / voici l'heure des promesses / pour nous le vent travaille et l'horizon se lève / l'amour reprend son bruit de chevelure. »
Christian SAINT-PAUL, Indalo, 16 p., 441e Encres Vives. Parution : 04/2015.
4e de couverture :
L'indalo est une figure préhistorique qui se trouve dans l'Abri des Ruches (Abrigo de las Colmenas) et dans la grotte de los Letreros, dans la municipalité de Vélez-Blanco (province d'Almeria, Espagne). Il s'agit d'une peinture rupestre de la fin du Néolithique ou Âge du cuivre, qui représente une figure humaine avec les bras étendus et un arc-en-ciel sur ses mains. Durant des siècles, avant qu'il ne soit catalogué, ce symbole était vu comme un symbole de chance et considéré comme un totem dans le nord et l'est de la province d'Almeria, et particulièrement à Mojacar, où il était peint en ocre sur les maisons pour les protéger des orages et du mauvais oeil. On l'appelait le muñequilloquero. Depuis de nombreuses années, l'indalo est le symbole de la ville d'Almeria, de sa province et de ses habitants.
Werner LAMBERSY, Motus, 16 p., 440e Encres Vives. Parution : 03/2015.
Extrait :
« Je retrouve le paresseux / Dimanche / Où voisinent les voisins // Où se mélangent / Les odeurs de cuisine et / De linge / Aux fenêtre des étages // Un ciel en robe blanche / De nuages / Au corsage de nourrices // Et les arbres / À voix basse sur l'artère / Sans autos »
Jean DIF, Sous les couteaux des horloges (2), 16 p., 439e Encres Vives. Parution : 02/2015.
Suite à Sous les couteaux des horloges publié en 2010. Fin du premier poème :
« Silence sur mes yeux et sur mes livres / La nuit dévore mes lèvres inutiles / Mes paroles sont des abeilles engourdies / qu pâle éparpille et noie / dans les étangs factices où lapent les fennecs // Creuser devant soi / et rejeter la terre derrière / pour ensevelir ce qu'on a laissé // La règle d'or fleurit / sous la griffe du lion // Heureux celui qui trouve / le fin mot de l'énigme / Jubile celui qui trace / Le dernier mot de la grille // Il n'est ni répit / ni satisfaction véritable / pour celui dont la cible / est l'oeil d'un milan // On ne passe jamais / sous l'arc-en-ciel. »
Michel HOST, La Ville aux hommes, 16 p., 438e Encres Vives. Parution : 01/2015.
Extrait :
« C'est ma vie ma vie / travail j'en ai merci pas mal / logement pas mal lumière silence merci / femme enfant vie de famille tout est en ordre merci / amis pas trop ça existe ? oui tout de même / études bon niveau / niveau boulot ? santé ? ça va ç/ bagnole ? diesel moyenne cylindrée ça roule / sans dépenser / c'est ma vie ma vie / ma vie petite ma vie / petite bourgeoise de vie / je ne devrais pas en parler ça fait des jaloux / on n'a pas besoin de ça merci. »
Éric CHASSEFIÈRE, Profonde la lampe d'autrefois, 16 p., 437e Encres Vives. Parution : 12/2014.
Extrait :
RETRACER CHEMIN DE SA VIE
« Retrouvant un jardin / la calligraphie sonore / d'une présence d'oiseaux / le dense fouillis d'orties / et de fleurs jaunes / dont en notre absence / a poussé la nuit »
Pierre DARGELOS, Des chemins vers la mer, 16 p., 436e Encres Vives. Parution : 11/2014.
4e de couverture :
« Après dix années de silence, j'ai eu contact téléphonique avec Pierre Dargelos, sorti de son isolement Pacifique. Il me disait avoir publié "pour les faire exister", des poèmes dont il m'envoyait la plaquette : "Une aussi longue solitude", imprimée, à compte d'auteur, par les Ateliers pour la réinsertion professionnelle en Polynésie. Par retour de courrier, après la lecture de ces poèmes, je lui proposai d'en publier.
Je vous livre, à mon tour, ces images fertiles, ces musiques venues de la mer, pour le simple bonheur de cheminer encore ensemble. » Michel COSEM
François COUDRAY, Suite pour une montagne, 16 p., 435e Encres Vives. Parution : 10/2014.
Extrait :
sur la plaine au matin en capuche -carrée
(résille, grésille, vieille télé) le ciel déchire une
montagne
au loin les vies s'épuisent poussière les
parents meurent je ne veux pas (enfui, enfoui,
envolé
Éric BARBIER, L'Illusion essentielle, 16 p., 434e Encres Vives. Parution : 09/2014.
Extrait :
« Après la disparition de celui qui portait ombre avant moi je crois ne rien retrouver en juste place, interprétation différente longtemps dans la saison le sentier passe dans des brûlis de fougères et bruyères, traverse ces regrets que retiennent des éparpillements de neige.
À temps perdu.
Lacs encore pris de glace inlassables efforts de nuages ce ne sont eux qui gardent aveugle ce jour et je crois ne laisser traces même dans les herbes sèches. »
Werner LAMBERSY, Contumaces, 16 p., 433e Encres Vives. Parution : 08/2014.
Extrait :
« Ici commence le chant / souffleur / d'invisibles semences // dans les voix désolées / du désert // car les manuels / scolaires ne parlent pas / des mines // ou de l'usine / du chantier du chômage / où l'on meurt / mais de batailles revues / et corrigées par / le vainqueur // et la momie / du mort est assise pliée / aux genoux // comme l'inca au creux / des jarres en terres / de l'oubli »
Jean-Louis BERNARD, Dans l'inédit du gouffre, 16 p., 432e Encres Vives. Parution : 07/2014.
Extrait :
« Mes compagnes latentes / et vous / commensaux de male fortune // étreignez le feu / il a si froid // ne vous trompez pas de mot / ni de silence // voyez les flammes se figent / vagabonds de dernier lignage // n'oubliez pas de trébucher / pour ne pas effrayer les braises / elles ont peur des certitudes // et puis / revenez au chemin / à travers cendre et escarbilles // je vous fais confiance / vos visages perdus / ne se peuvent dédire »