Michel Cosem
(1939-2023)
Revue de presse
et hommages
Dernière mise à jour du site : 18/09/2023
Le fondateur de la revue Encre Vives, Michel Cosem,
s'en est allé
L’écrivain, poète et journaliste toulousain Claude Faber relaie une bien sombre nouvelle : le décès du « poète du bonheur intérieur », Michel Cosem, le 11 juin dernier. Il est le créateur de la revue Encres vives, mais aussi l’auteur d’une vaste œuvre, entre recueils de poésie, contes, anthologies, ou encore romans jeunesse ou pour les plus âgés.
« Quelle triste nouvelle », s’exclame Claude Faber, avant d’ajouter : « Cet homme charmant, élégant, attentif était un bel auteur, un poète délicat, et le fondateur d’Encres vives, l’une des plus anciennes et des plus respectées revues de poésie de France. »
« Quelle triste nouvelle », s’exclame Claude Faber, avant d’ajouter : « Cet homme charmant, élégant, attentif était un bel auteur, un poète délicat, et le fondateur d’Encres vives, l’une des plus anciennes et des plus respectées revues de poésie de France. »
14/06/2023
Mort d'un poète
Je reconnais l'impardonnable linceul
Celui qui coupe
et qui éloigne
Celui pour lequel nous ne sommes rien
Et qui emporte inéluctable
toutes les racines
tous les soleils
Pour un terrible amas de cendres
Michel Cosem
L'Âme de la Grande Ourse
422° Encres Vives
Michel Cosem nous a quittés
C'est dur à dire et encore plus à répéter
Michel Cosem nous a quittés
15/06/2023
poesiemodedemploi.blog
Photographie ci-contre : Michel Cosem au collège de Vayrac le 14 juin 2012 pour rencontrer les élèves de 6e du collège et les écoliers de CM2 de Vayrac, Bétaille, Condat et Les-Quatre-Routes. Crédit : La Dépêche du Midi.
Figeac. Disparition
de l’écrivain poète
Michel Cosem
Michel Cosem nous a quittés samedi 10 juin. La tristesse ressentie par tous, lecteurs, amis, poètes, est à la mesure de l’empreinte qu’il laisse, tant par ses qualités humaines que par son talent et son action en faveur de la poésie.
Né en 1939 d’une famille originaire de la région toulousaine, la capitale occitane est restée pour lui jusqu’au bout un pôle d’ancrage. Il a toujours œuvré à la reconnaissance de la civilisation occitane. Il laisse aussi et surtout une œuvre de création : recueils de poésie et romans. Sa poésie (prix Antonin Artaud, prix Jean Malrieu), est une invitation perpétuelle à parcourir les chemins de l’imaginaire. Ses romans, historiques ou inspirés par des mythes et légendes, sont portés par le même souffle poétique. Il lègue de nombreux livres de contes (Pyrénées, Provence, Quercy…). Bien des ouvrages ont été écrits pour la jeunesse qu’il rencontrait de par sa profession de documentaliste, partout en France. Il a eu l’enthousiasme et l’énergie d’ajouter le rôle éditorial à la création poétique. Dans le cadre de sa revue" Encres Vives", créée en 1960, il a publié plus de 1500 recueils. Il a découvert et encouragé de très nombreux poètes.
Mais c’est le Quercy qu’il a finalement choisi. Il passa longtemps tous ses étés sur la commune de Saint-Bressou, avant de s’installer récemment, avec sa compagne, l’écrivaine et poète Annie Briet, à plein temps à Issepts. Il put y découvrir toutes les saisons du Quercy, réalisant ainsi son souhait le plus profond.
25/06/2023
Malgré ses soucis de santé, Michel Cosem conservait la même vivacité d’esprit et travaillait à plusieurs projets. C’est avec une douloureuse surprise que le monde de la poésie et ses amis ont accueilli l’annonce de son décès le 10 juin dernier.
Il était né en 1939 d’une famille originaire de la région toulousaine. C’est à Toulouse qu’il fit ses études et qu’il fonda, dès 1960, la revue « Encres Vives ». Il y publia ses premiers poèmes. Il devint ensuite documentaliste dans l’Ariège. Les Pyrénées furent son second bastion. Egalement au début des années 60, il acheta une maison dans le Lot, au Fenoul, sur la commune de Saint-Bressou. Dès lors, il y passa tous ses étés. Enfin, il s’installa définitivement à Issepts, avec sa compagne Annie Briet, elle aussi écrivain. Son attachement pour le Quercy ne se démentit jamais.
La poésie est l’alpha et l’oméga de son écriture. Lorsqu’il entra en poésie, il se trouva comme pris entre l’écriture traditionnelle et l’avant-garde. Or il ne voulait pas renoncer au lyrisme, tout en renouvelant la langue. « Encres Vives » devint le lieu de débats animés . En même temps, il développait son œuvre. Sa poésie semble couler de source. Elle parle d’un pays où les frontières sont abolies. L’animal, la fleur, l’homme et la femme se connaissent de toute éternité. Tout devient possible dans cette poésie au-delà de l’étrange : « Dans la fourrure du feu/ une légende est en train de naître ». Les lieux, découverts au cours de longs voyages, viendront lester l’imaginaire d’un poids de concret, sans toutefois l’annuler. En poésie, il reçut les prix Antonin Artaud (1986) et Jean Malrieu (1993).
Mais cette poésie, il voudra en redoubler la portée, en multipliant les ateliers d’écriture, en élaborant des anthologies, en faisant de la revue « Encres Vives » un support de nouveaux recueils (1500 en 40 ans). Michel Cosem fut un véritable découvreur de poètes. A travers l’association Escalasud, créée en 1990, il s’attacha à manifester la richesse parfois ignorée de la poésie de la grande aire occitane.
Le roman vint concrétiser par d’autres voies son univers, en donnant notamment une dimension mythique au cadre de ses ouvrages, qu’il s’agisse des Pyrénées : « Les yeux de l’Oursonne », « Les oiseaux du Mont Perdu », ou du Quercy : « Marie Fenoul », « Emilie et la Dordogne » . Ses nombreux romans pour la jeunesse lui ont valu le prix Renaudot Jeunesse en 2003. Il écrivit de très nombreux contes, au carrefour de la poésie et du roman.
L’oeuvre de Michel Cosem est considérable, tant au plan du nombre d’ouvrages que de leur genre (poésie, roman, anthologies, essais), mais aussi quant à ses finalités : l’écriture de création, le militantisme culturel (faire écrire, faire lire, faire écouter la poésie). Cette œuvre manifeste une essentielle générosité, tant envers ses contemporains qu’en direction des générations futures.
28/06/2023